La Guyane française respire : les forages d'exploration pétrolière qui devaient débuter au large de Cayenne, et pour lesquels la multinationale Shell devait recevoir le feu vert aujourd'hui, sont stoppés. Nicole Bricq, la ministre de l'Ecologie, a annoncé hier qu'elle suspendait jusqu'à nouvel ordre «tous les permis» de forages exploratoires d'hydrocarbures, y compris celui que Shell avait demandé au large de ce département d'outre-mer.
Une remise à plat décidée «en parfaite harmonie» avec le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. «On est très attachés à la protection de la faune marine et de l'environnement, et nous n'avons aucune garantie quant à ça», a expliqué Nicole Bricq, qui doit recevoir aujourd'hui le président de Shell France, Patrick Roméo. «Avec Arnaud Montebourg, nous sommes très attentifs à la refonte du code minier […], dans le but de rapprocher droit minier et droit de l'environnement. Mais, en attendant, il y a peut-être quelques mesures à prendre», a précisé la ministre.
Le bateau avec lequel Shell allait effectuer ses forages est sur le point d'arriver en Guyane. C'est après la découverte, en septembre 2011, d'un gisement de pétrole au large de Cayenne que Shell, opérateur d'un consortium formé avec le groupe français Total et le britannique Tullow, avait décidé de lancer une campagne de forages exploratoires ultraprofonds. Hier, la filiale française de la firme s'est dite très surprise de la décis