Durant dix jours, Rio de Janeiro vit au rythme de la Terre. Le coup d’envoi de la Conférence des Nations unies sur le développement durable de la planète a été donné mercredi dans la cité brésilienne. Vingt ans après le Sommet de la Terre fondateur qui s’était déjà tenu à Rio, c’est la plus grande conférence de l’ONU jamais organisée, avec plus de 50 000 participants. Ministres et sherpas du monde entier s’activent à modeler un projet d’accord en discussion depuis des mois. Mais pour l’heure, seul un tiers des propositions fait consensus. Les négociations se poursuivront jusqu’au sommet officiel des chefs d’Etat et de gouvernement, du 20 au 22 juin.
Purification. En attendant, débute aujourd'hui à l'Aterro do Flamengo le Sommet des peuples, organisé par quelque 200 réseaux internationaux de paysans (comme la Via Campesina), d'indigènes, écolos (Amis de la Terre, Greenpeace), sociaux (Attac)… Le Sommet des peuples, non reconnu par l'ONU, mais financé en partie par le gouvernement brésilien, se veut un espace de protestation, avec une cible majeure : l'économie verte, concept «green washing» très controversé qui est au cœur de la conférence officielle. Pour le collectif organisateur de ce sommet off, l'économie verte est un terme trompeur. «Nous voyons avec méfiance l'avancée du secteur privé dans des domaines universels comme l'eau et l'air qui devraient être assurés par le secteur public», a expliqué hier Fatima Mello, porte-parole du sommet. «Le