Le Premier ministre nippon, Yoshihiko Noda, a ordonné samedi le redémarrage de deux réacteurs nucléaires de l’ouest du Japon, une première depuis l’accident atomique de Fukushima provoqué par le tsunami du 11 mars 2011, en dépit d’une opinion encore sous le choc et réticente.
«Nous avons décidé ce redémarrage et les préparatifs d'une relance effective sont en cours», a expliqué le ministre de l'Industrie, Yukio Edano, lors d'une conférence de presse.
«Les travaux en vue de la remise en service du réacteur 3 ont commencé à 14H30 (05H30 GMT)», a déclaré ensuite un porte-parole de la compagnie Kansai Electric Power, laquelle attendait impatiemment l'approbation du gouvernement.
Les manoeuvres concernant le réacteur 4 devraient être entamées le 21 juin.
La décision de relance d’Ohi 3 et 4 a été prise samedi matin au terme d’un long processus et à l’issue d’une réunion ministérielle suivant l’accord définitif des autorités locales.
Les deux unités d’Ohi (ou Oi) ont été jugées sûres par l’Agence de sécurité nucléaire placée sous la tutelle du puissant ministère de l’Industrie (Meti), un comité ad hoc et les élus locaux.
Après avoir reçu le feu vert de la municipalité d’Ohi, le gouverneur de la préfecture de Fukui, province où se trouvent ces deux tranches atomiques, a transmis samedi son consentement à M. Noda ainsi qu’aux ministres concernés, dont celui de l’Industrie et celui de l’Environnement, Goshi Hosono, également chargé du suivi de la catastrophe de Fukushima.
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