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Analyse

Développement durable : le Sommet atterre

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Le texte, quasi bouclé avant l’arrivée des chefs d’Etat et de gouvernement au Brésil hier, est sans ambition.
publié le 20 juin 2012 à 21h26

Tout ça pour ça ? Un Sommet de la Terre gigantesque, qui draine des dizaines de milliers de personnes à Rio de Janeiro, terminé avant d’avoir commencé ? Les 110 chefs d’Etat et de gouvernement ont trouvé sur la table, en arrivant hier matin dans la cité brésilienne, un accord déjà finalisé. Dilma Roussef, la présidente du Brésil, exigeait qu’un compromis soit trouvé avant l’arrivée de ses homologues. L’inflexible négociateur brésilien et ministre des Affaires étrangères, Antonio Patriota, y est parvenu mardi, au bout de six jours de discussions. Le psychodrame qui a marqué la fin de la Conférence sur le climat à Copenhague en 2009, ridiculisant la communauté internationale, est donc évité.

Mais mardi, au Rio Centro, où se tient jusqu'à demain la Conférence des Nations unies sur le développement durable, alors que le texte final commençait à circuler, il se murmurait déjà qu'on avait certes un document, mais ressemblant plutôt à «une vieille version» de 1992 sortie du premier Sommet de la Terre. Manière de souligner que l'accord ne fait que réaffirmer des engagements pris alors. «Un accord, c'est mieux qu'un échec», commentait mardi soir Brice Lalonde, coordonnateur de la Conférence pour l'ONU. «On a évité le pire, disait Pascal Canfin, ministre du Développement, mais je ne saute pas de joie.» «Le texte est faible», complétait Nicole Bricq, ministre de l'Ecologie.

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