«C'est une étape mais elle est insuffisante.» C'est ainsi que François Hollande, arrivé hier matin à Rio, a qualifié l'accord finalisé mardi par les négociateurs des délégations nationales. Le président français est l'un des rares présents au Brésil pour la Conférence des Nations unies sur le développement durable. Angela Merkel, Barack Obama et David Cameron avaient signalé depuis longtemps qu'ils ne viendraient pas, tandis que Vladimir Poutine a décliné cette semaine. Le Président avait calé un rendez-vous avec la presse française, entre un entretien avec Lula, l'ex-président du Brésil, et un déjeuner avec la présidente actuelle, Dilma Roussef, avant son allocution devant l'assemblée plénière au Rio Centro. Lula, qui souffre d'un cancer de la gorge, et était encore sous chimiothérapie il y a un mois, avait annulé tous ses rendez-vous à Rio + 20. Sauf la rencontre dans un hôtel de la baie de Copacabana avec François Hollande, un ami de longue date souvent croisé dans les Internationales socialistes et aux Forums sociaux de Porto Alegre. «Avec Lula, nous avons une relation ancienne et beaucoup de souvenirs. Rio + 20, a repris le Président, c'est une étape, donc avec des paliers. Il dépend des dirigeants du monde d'en faire quelque chose de positif.»
Alors que tous les observateurs sont dépités par Rio + 20, François Hollande a tenté de souligner les avancées du texte. Il a salué la «feuille de route pour les objectifs de développement durable».<