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reportage

Rio+20 : «Ce que nous voulons n'est pas ce qu'ils veulent»

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Un collectif d'associations organisait mercredi à Paris «une grande vente aux enchères de la Terre» pour la Journée mondiale du Sommet des peuples.
par Par Fanny Delporte
publié le 20 juin 2012 à 18h52

«Et le soleil, lui, il est pas à vendre ?» Des rires fusent parmi les membres du collectif réunis mercredi, place de la Bourse, dans le IIe arrondissement de Paris. Ils protestent contre le concept d'«économie verte» défendu en ce moment même à Rio au sommet de la Terre. 

Cette journée d'action, l'un des temps forts de leur campagne «La nature est un bien commun, pas une marchandise. Non à leur  "économie verte !" », visait à offrir en public le spectacle de la «marchandisation de la planète» que ce collectif — à durée de vie limitée — récuse. 

«On a fait le choix de ne pas être à Rio, explique Stephen Kerckhove, délégué général d'Agir pour l'environnement, et de rester là où on est efficace, car on refuse de faire du tourisme militant.» Sur ce point, le discours diffère selon les associations du collectif. L'ONG Les Amis de la Terre communique notamment avec une envoyée sur place, ainsi que la Fondation France Libertés, qui compte une antenne à Rio et qui est représentée au sommet par trois personnes. «Il y a les assos qui sont dans la négociation, et les autres», tranche Stephen Kerckhove. Toutes, néanmoins, se sont entendues sur un mot d'ordre : ne pas laisser les questions écologiques et environnementales entre les mains des responsables économiques et financiers. «Aujourd'hui, les sociétés civiles sont en mesure de communiquer et de se mobiliser, regardez ce qui s'est