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A Rio, les ONG en rogne

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Les écologistes se désolent de l’ineptie du sommet.
A Rio de Janeiro, pendant la conférence Rio+20 des Nations unies, le 19 juin 2012. (Photo Ueslei Marcelino. Reuters)
publié le 21 juin 2012 à 21h47

«Les mots ce n'est pas suffisant» : le Réseau Action Climat, qui regroupe 600 ONG dans le monde, dont Oxfam, le WWF et Greenpeace, a exprimé hier au Rio Centro, à quelques dizaines de mètres de l'assemblée des chefs d'Etat, sa «profonde déception» et sa «colère» face à l'accord finalisé mardi.

«Nous espérions une conférence sur la vie, le futur de nos enfants. Nous avons eu une démonstration de bureaucratie onusienne», a déploré Lasse Gustavsson, directeur exécutif du WWF. «Les Etats sont venus ici les mains vides, sans argent et sans engagement, a ajouté Daniel Mittler pour Greenpeace. Ils accusent la crise pour expliquer qu'il n'y a pas d'argent pour le développement durable. On nous avait promis "l'Avenir que nous voulons" [nom du document final, ndlr], mais nous restons une machine polluante qui va cuire la planète, vider les océans et détruire les plantes tropicales.» Daniel Mittler a regretté que le plan de sauvetage des océans, «la seule chose censée» survenue durant la conférence, ait été finalement torpillé par les Etats-Unis, le Canada, la Russie et le Venezuela.

De son côté, Oxfam appelle toujours à la création de la taxe sur les transactions financières. «La coopération multilatérale s'effondre lorsque les Etats ne respectent pas leurs promesses. Les pays riches n'ont pas tenu leurs promesses de fournir une aide financière aux pays qui en ont besoin, dénonce Barbara Stocking, directrice exécutive d'