Vingt ans après le Sommet de la Terre qui avait imposé l'environnement sur l'agenda mondial, le sommet Rio+20 doit s'engager à promouvoir une «économie verte» épargnant les ressources naturelles de la planète et éradiquant la pauvreté. Mais l'absence d'objectifs contraignants et de financement donne lieu à de nombreuses critiques. Marina Silva, ex ministre de l'Environnement du Brésil, pointe son manque d'ambition.
Quel bilan tirez-vous de ce sommet ?
A Rio + 20, les leaders politiques ont choisi de ne pas avancer. Ils donnent la priorité à la crise économique et repoussent tout ce qui a trait à la protection de l’environnement. Il n’est pas question de nier la réalité mais nous avons besoin de résoudre toutes les crises auxquelles est confrontée la planète: sociale - trop de gens vivent avec moins de 2 dollars par jours, financière - les caisses sont vides - et écologique : contamination des eaux, pollution de l’air, réchauffement climatique, perte de la biodiversité alors que 50% du PIB des pays dépend de la biodiversité. Il faut inventer un modèle de développement capable de protéger toutes les formes de vie , les biens immatériels aussi, la beauté des paysages. On n’a plus temps pour une transition lente.
Quelle est la solution ?
Je soutiens l’idée d’un organisme mondial pour l’environnement sur le modèle de l’Organisation mondiale du Commerce afin de donner plus de poids et de financements à la gouvernance internationale dans ce d