Menu
Libération

La mort de la tortue «Georges», la fin d'une espèce et un échec de la conservation

Article réservé aux abonnés
Trente ans d'efforts n'auront pas permis de sauvegarder l'une des variétés restantes des tortues géantes des Galapagos. En deuil, l'un des biologistes qui s'occupait de l'animal y voit un avertissement de plus en faveur de la protection des espèces.
par
publié le 26 juin 2012 à 8h48

La mort de «Georges le Solitaire», une tortue géante centenaire, marque la fin de son espèce sur l’archipel équatorien des Galapagos, mais aussi un symbole de la lutte pour la reproduction de cet animal, après trois décennies d’efforts menés en vain par des scientifiques.

L'unique survivant de l'espèce Geochelone Abigdoni, découvert il y a trente ans sur une des îles de cette réserve naturelle isolée dans l'océan Pacifique, a poussé son dernier soupir dimanche.

«Son état de santé était bon (...) Rien ne présageait une telle chose», a confié, inconsolable, Washington Tapia, un biologiste du parc national des Galapagos, dans un entretien à l'AFP.

Les causes officielles du décès de la tortue, dont l'âge était estimé à plus de 100 ans - elles peuvent vivre jusqu'à 180 ans - demeurent pour l’instant inconnues.

Le scientifique, qui a étudié Georges pendant des dizaines d'années dans ce paradis naturel, décrit un «animal spécial, complexe dans son comportement». Seule la nécropsie, qui doit être réalisée cette semaine, lèvera peut-être aussi le mystère sur son âge précis.

Seule certitude, il était le dernier représentant de son espèce. «C'est l'extinction totale d'une espèce de plus sur la planète et un message aux êtres humains : ne pas être responsable de ses actions peut avoir des conséquences fatales», a commenté le biologiste.

Comment expliquer la disparition de ces tortues ? Selon les experts, ses principaux prédateurs n'étaient autres que les pi