Rien de plus durable qu’un déchet radioactif. En France, avec un parc de 58 réacteurs, le volume des poubelles nucléaires augmente constamment. Une assertion qui se vérifie tous les trois ans, lorsque l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra) dévoile son inventaire des matières et déchets radioactifs.
Fin 2010, la France comptait ainsi 1,32 million de mètres cubes de colis de déchets, hors miniers, soit 170 000 m3 supplémentaires par rapport à l'inventaire de 2009. L'Andra prévoit un doublement des volumes d'ici à 2030, soit 2,7 millions de m3. «Il n'y a aucune surprise. C'est une progression normale, explique Michèle Tallec, responsable du service inventaire de l'Andra. Mais on a une progression plus importante de déchets de démantèlement, ceux qui sont classés comme des déchets de très faible activité à vie longue.»
Recherche. Un réacteur produit chaque année 150 m3 de déchets moyennement radioactifs à vie courte, 3 m3 de déchets moyennement radioactifs à vie longue, et 2,5 m3 de déchets très dangereux (très actifs très longtemps). En volume, ce sont les déchets de faible et moyenne activité à vie courte qui remplissent largement la poubelle radioactive française, avec 830 000 m3 issus de l'exploitation et du démantèlement des centrales, du cycle du combustible et des centres de recherche. A cela, s'ajoutent 360 000 m3 de déchets de très faible