Le «verdissement» de la Politique agricole commune (PAC), dont la réforme est en cours d’adoption à Bruxelles, est en péril. Vendredi, à l’occasion d’une conférence organisée par la Commission européenne, une plateforme baptisée Arc 2020 (convention pour l’agriculture et le milieu rural) regroupant des ONG et des réseaux agricoles et alimentaires, a sonné l’alerte.

Quelles mesures pour «verdir» la PAC ?

Selon Samuel Féret, coordinateur d'Arc 2020, le projet d'«écologisation» des aides directes est «le point le plus innovant de la réforme de la PAC, et le plus controversé». En octobre, «la Commission européenne a proposé de subordonner 30% des aides directes allouées aux agriculteurs à l'adoption de trois mesures environnementales : la diversification des cultures pour les céréaliers, le maintien de prairies permanentes pour le secteur de l'élevage à l'herbe, et l'obligation, pour chaque ferme, de consacrer 7 % de l'exploitation à des surfaces d'intérêt écologique (haies, bandes enherbées le long des rivières, mares…)» pour constituer des réservoirs de biodiversité.

Un changement fondamental, estiment les ONG, pour lesquelles le maintien d’une dépense publique aussi importante que la PAC se justifie seulement par la mise en place d’une agriculture durable.

Quelles menaces sur l’écologisation de la PAC ?

Les ministres européens de l'Agriculture font actuellement des propositions de modification du projet de réforme et