«Je veux rendre un Japon propre à mes enfants et à mes petits-enfants». Comme des dizaines de milliers de Nippons, Akiko Ichikawa est montée lundi à Tokyo depuis sa province pour exiger l'arrêt du nucléaire, seize mois après l'accident de Fukushima qui a traumatisé la population.
Venue de la préfecture de Shiga (centre), cette retraitée espère que le Premier ministre Yoshihiko Noda saura entendre la voix croissante de la contestation antinucléaire et renoncera à autoriser le redémarrage progressif des réacteurs du Japon.
En fin de matinée des milliers de petits groupes hérissés de grandes banderoles verticales recouvertes de slogans, ont convergé en bon ordre vers le parc familial de Yoyogi du quartier branché de Shibuya à Tokyo, et rapidement le rassemblement a pris des allures de kermesse. De nombreux stands régionaux côtoyaient des ateliers-débats sur l'énergie et des projections de documentaires, tandis que des chanteurs de tous âges égayaient l’ambiance en divers points du vaste complexe.
Les organisateurs ont revendiqué quelque 170 000 personnes, bien au-delà de leur objectif déclaré de 100 000. La police a de son côté prévenu qu’elle ne donnerait pas d’estimation. Quoi qu’il en soit c’est une des plus manifestations les plus massives depuis l’accident de Fukushima. Depuis quelques mois, des manifestations rassemblent des dizaines de milliers de personnes à Tokyo tous les vendredi.
«Le gouvernement place l'économie avant la santé. Il faut continuer d'informer