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Libération

Le maire de Saint-Gervais voudrait sortir la Tête rousse de l’eau

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publié le 18 juillet 2012 à 7h40

Situé à 3 200 mètres d’altitude, sur la voie d’accès au sommet du mont Blanc, le glacier de Tête rousse refait parler de lui. En 2010, il menaçait d’inonder la vallée de Saint-Gervais-les-Bains. Une énorme poche gavée d’eau avait été détectée dans ses entrailles. Menace prise très au sérieux : en 1892, l’explosion de poches d’eau à l’intérieur du même glacier avait ravagé la vallée, causant 175 morts.

En 2010, une gigantesque vidange avait permis de supprimer le risque. Opération réitérée l'an dernier. Mais aujourd'hui, la cavité est à nouveau pleine. Selon les mesures réalisées en juin, elle contient plus de«10 000 m3 d'eau», précise Olivier Gagliardini, du laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement de Grenoble. Soit un volume bien inférieur à celui de 2010, où 65 000 m3 d'eau avaient été mesurés et 50 000 pompés, et à celui de 2011 (20 000 m3). Une différence qui s'explique par la rétraction de la cavité sous l'effet du «fluage» de la glace. «Durant l'hiver, la glace s'écoule très lentement, explique le chercheur, et la cavité se referme progressivement, d'année en année.»

Le pompage annuel de la cavité, solution vers laquelle s'oriente l'Etat en espérant que la cavité finisse par disparaître, ne rassure pas le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex (UMP), qui exige une «solution pérenne». Il défend l'option d'un tunnel sous le glacier pour évacuer l'eau régulièrement, à la ma