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Qualité de l’air : cinq ans après, la France Zapa

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Ces zones antipollution nées du Grenelle de l’environnement voient leur mise en place repoussée. En cause, leur caractère injuste et leur manque d’encadrement.
publié le 18 juillet 2012 à 20h36

Les Zapa zappées ? Reportées en en tout cas, hélas pour la qualité de l'air dans les grandes villes françaises. Prévues par la loi Grenelle II, ces «zones d'actions prioritaires pour l'air» visent à limiter la pollution automobile et à réduire la mortalité induite. Une urgence : la pollution aux particules fines, émises essentiellement par les moteurs diesels, majoritaires dans le parc automobile français, provoque 42 000 décès par an dans notre pays. Le mois dernier, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé les gaz d'échappement diesel «cancérogènes certains».

Sept agglomérations (Aix-en-Provence, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Grenoble, Paris, le Grand Lyon et Saint-Denis) sont volontaires pour l'expérimentation qui consiste à interdire le centre-ville aux véhicules les plus polluants. Mais, alors que la date-butoir de remise des dossiers était fixée au 13 juillet, pour une mise en œuvre en 2013, elles ont toutes demandé un délai. La ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, en a pris acte et a annoncé son intention d'«adapter» ce dispositif, qui s'est «avéré trop rigide et socialement injuste». Un groupe de travail sera «prochainement constitué avec les collectivités pour examiner les difficultés qu'elles rencontrent». Les Zapa devraient aussi s'inviter au menu de la Conférence environnementale, en septembre.

Zapa, mode d’emploi

Sont concernées les agglomérations de plus de 100 000 habitants et surtout les points noi