Des mesures de prévention insuffisantes, une piètre gestion de l’accident : un nouveau rapport, commandé par le gouvernement japonais, vient critiquer le rôle du précédent exécutif et de Tepco, la compagnie gérant la centrale de Fukushima Daichi, dans la catastrophe nucléaire survenue le 11 mars 2011.
Selon le document, basé sur 772 entretiens avec des personnes impliquées avant ou pendant l'incident et rendu public hier, Tepco et l'ex-gouvernement «n'ont pas perçu la réalité du danger, car ils croyaient au mythe de la sécurité nucléaire». Directement visées, la gestion de crise, la structure et la formation du personnel de Tepco, «insuffisantes en cas d'accident grave». Les conclusions du rapport apportent un cinglant désaveu à la ligne de défense de Tepco. L'exploitant continue de prétendre, pour justifier le manque d'investissement dans la sécurité du site, que le puissant séisme et le tsunami géant qui a suivi n'avaient pas pu être envisagés. La catastrophe nucléaire ne serait ainsi pas directement imputable au tremblement de terre. Le 5 juillet, une autre étude, commandée cette fois par le Parlement, avait estimé que la catastrophe avait été «un désastre créé par l'homme».
Fait rarissime au Japon, plus de 100 000 personnes ont manifesté à Tokyo, la semaine dernière, contre le nucléaire. Le redémarrage de deux réacteurs de la centrale d’Oi est aussi dans le collimateur des antinucléaires, qui craignent la remise en route progressive des autres in