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Libération

L’effet bœuf du «Lundi sans viande»

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publié le 29 juillet 2012 à 21h26

Ce lundi aux Etats-Unis, quelques-uns ont promis de manger «encore plus de viande que d'habitude», quand d'autres, plus nombreux sans doute, rallieront le mouvement du «Lundi sans viande». Lancée en 2003, la campagne «Meatless Monday» vient de bénéficier d'un joli coup de pub du… ministère américain de l'Agriculture.

Dans un bulletin interne daté du 23 juillet, l'USDA (US Department of Agriculture) suggère à ses fonctionnaires de choisir chaque lundi les menus végétariens proposés dans ses cantines. Et de justifier : «La production de viande, particulièrement de bœuf (et de produits laitiers aussi), a un gros impact sur l'environnement. Selon les Nations unies, l'élevage est une source majeure d'émissions de gaz à effet de serre et contribue au changement climatique. C'est aussi un gaspillage de ressources. Il faut 7 000 kilos de céréales pour produire 1 000 kilos de bœuf. De plus, cette production requiert beaucoup d'eau, d'engrais, de carburants fossiles et de pesticides. Et il y a aussi beaucoup de problèmes de santé liés à la consommation excessive de viande.» De la part d'un ministère de l'Agriculture censé promouvoir l'élevage, cet appel à participer au «Lundi sans viande» est pour le moins paradoxal, ou même «traître», a relevé le commissaire texan à l'Agriculture, Todd Staples. «Pourquoi nos producteurs de bœuf, qui travaillent dur, devraient-ils payer les salaires d'ennemis mal informés ?» s'est interrogé le Texan, réclamant la têt