Après la série d'attaques de troupeaux cet été sur le causse Méjean, en Lozère, José Bové n'a pas mâché ses mots : «Si le loup risque d'attaquer un troupeau, la meilleure façon de faire, c'est de prendre le fusil et de tirer», a déclaré mi-juillet l'eurodéputé écologiste sur les ondes de Radio Totem. L'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) a aussitôt déposé plainte contre lui «pour incitation au braconnage envers une espèce protégée». Une nouvelle illustration de l'impossibilité de dialoguer sur le problème du loup en France.
Biologiste, spécialiste du loup, le Suisse Jean-Marc Landry s’en désole, lui qui travaille à la mise au point d’outils pour aider les éleveurs à protéger leurs troupeaux. Comme ce collier antiloup, qu’il a expérimenté début août, dans le canton de Vaud. Il a équipé un petit troupeau de brebis de cardiofréquencemètres mesurant les variations du rythme cardiaque et reflétant ainsi leur niveau de stress. Le troupeau a été soumis à l’attaque de chiens-loups équipés de muselières. Une expérimentation nécessaire à la mise au point d’un collier antiloup. A l’approche du prédateur, les pulsations cardiaques passent de 80 à 100 par minute à 225. C’est ce bond qui déclenche l’envoi à l’agresseur d’un répulsif et d’un SMS alertant le berger. L’objectif est que le loup associe cette douleur au troupeau et évite ensuite le bétail.
Cohabiter. Jean-Marc Landry n'a pas été choqué par les propos de Bové, même s'il r