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Analyse

Gaz de schiste : le lobby s’active en sous-sol

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En France, malgré un moratoire mis en place il y a un an, Total et les industriels travaillent en coulisses à le remettre en cause.
publié le 22 août 2012 à 21h56

Après le pétrole au large de la Guyane, les gaz de schiste de la métropole ? «Le débat n'est pas tranché.» Sur RTL, le Premier ministre a fracturé hier les certitudes des opposants aux gaz de schiste, pour lesquels le débat concernant leur exploitation était plié depuis la mise en place d'un moratoire, il y a un an. «Le 14 septembre va s'ouvrir une conférence environnementale et […] il faut qu'on mette sur la table les différentes solutions qui pourraient exister et [établir s'il faut ou non] les utiliser ?»a poursuivi Jean-Marc Ayrault. Ce rendez-vous peut être pris, la loi est claire : l'exploitation de ces ressources par la très polluante technique de fracturation hydraulique (voir ci-contre),la seule connue à ce jour, est interdite en France.

«Si, demain, on trouve une technique plus propre, je suis persuadé que le gouvernement français autorisera l'exploitation de ces gaz non-conventionnels en France»,assure Jean-François Julliard, directeur de Greenpeace. Ce dont se défend vertement la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho. «On peut bien dire qu'on ouvre le débat si on a une technique plus propre, mais comme il n'en existe pas, tout cela est théorique. Aujourd'hui, les questions énergétiques se posent dans des conditions radicalement nouvelles et d'une façon dont elles ne se sont jamais posées à l'humanité, dans un contexte de rareté et de réchauffement climatique.»

Cas d'école. Pourtant, un débat non tranché