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Libération
Récit

OGM : le riche avenir du maïs toujours vert

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Monsanto teste, dans le Nebraska, une variété résistant à la sécheresse.
publié le 26 août 2012 à 20h46

Au cœur du Nebraska, le maïs apprend à pousser sans eau. «Ceux-ci n'ont pas reçu une goutte en mai et juin», «ceux-là n'ont pas eu d'eau de début juillet à mi-août» et «ceux-ci n'en auront pas de mi-août jusqu'à septembre», explique Chandler Mazour, directeur du centre d'apprentissage de Monsanto à Gothenburg, montrant ses champs qui verdissent malgré cette disette.

Sur 130 hectares, le grand manitou de l'agriculture génétiquement modifiée teste ici plusieurs centaines de ses derniers hybrides de maïs et soja, dont le tout dernier de sa collection, le maïs DroughtGard. «Même s'il se met à pleuvoir [ce qui est peu probable en cet été brûlant au Nebraska, ndlr], le toit que vous voyez ici coulisse pour couvrir les plants, afin qu'ils ne reçoivent pas d'eau», explique Chandler Mazour. Les maïs qu'il désigne semblent tenir tête à ce régime sec : contrairement aux champs environnants, jaunis et rabougris, les DroughtGard sont encore bien verts. Leurs épis semblent de bonne taille, bien dressés, quand ceux des champs alentours tombent d'épuisement.

Afrique. Premier OGM conçu pour faire face à la sécheresse, le DroughtGard ou MON 87460 de Monsanto est déjà autorisé sur le marché américain et devrait y être commercialisé la saison prochaine. «La plante est porteuse d'un gène qui l'aide à utiliser moins d'eau lorsqu'elle est en état de stress, explique Mark Edge, directeur marketing du programme DroughtGard. Au lieu de se fermer,