Quel avenir pour le nucléaire sachant que les 58 réacteurs toujours en service dans l’Hexagone fournissent aujourd’hui plus de 75% de l’électricité consommée en France ? C’est la polémique rouverte par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, entre le Parti socialiste et Europe Ecologie-les Verts, qui s’étaient mis d’accord avant l’élection présidentielle pour réduire la part de l’atome dans le «mix» énergétique français… sans la supprimer.
Les engagements de François Hollande
Le candidat Hollande n'a jamais exprimé son soutien à une stratégie de sortie du nucléaire. Dans une interview à Nature, avant le second tour de la présidentielle, il déclarait : «Je souhaite que la France réussisse en quinze ans une transition énergétique faisant passer la part du nucléaire dans la production de l'électricité de 75 à 50%. […] J'ai décidé de continuer la construction de l'EPR à Flamanville. La position définitive de la France sera établie après un bilan du début du fonctionnement des EPR, actuellement en construction en France, en Finlande et en Chine. Des recherches sur les réacteurs de nouvelle génération à sécurité renforcée et sur la fusion seront poursuivies. Les programmes de recherche sur le stockage des déchets respecteront les lois de 1991 et de 2006. Ils seront engagés dans différentes voies : vitrification, inertage et conditionnement, séparation des radionucléïdes et vitrification et, enfin, stockage réversible en couches profond