L’Arctique, ce régulateur du climat mondial, ce sanctuaire pour la biodiversité marine et terrestre, est en train de disparaître sous nos yeux. Ces prochains jours, la fonte de la glace dans la région atteindra un niveau record. Cette nouvelle grave ne semble pourtant émouvoir personne.
Au contraire, elle réjouit même certains. Comble du cynisme, les groupes gaziers et pétroliers du monde entier se ruent vers les terres et les espaces marins libérés par la fonte de la glace pour tenter d’extraire les dernières ressources en hydrocarbure de cette région extrêmement fragile.
En France, la conférence environnementale voulue par François Hollande doit être le premier acte d’une véritable stratégie du changement : la fameuse transition écologique et énergétique. Mais il est urgent d’agir. Le risque d’atteindre un point de rupture (perturbation irréversible du climat, choc brutal sur les prix de l’énergie, catastrophe technologique majeure) augmente et le temps disponible pour agir est compté.
Nous avons perdu beaucoup de temps durant le quinquennat précédent. Le Grenelle de l’environnement qui avait suscité une ferveur et un enthousiasme nouveaux a accouché d’une souris. Les mesures finalement entrées en vigueur sont insuffisantes.
François Hollande et son gouvernement sauront-ils changer de logiciel et prendre les mesures ambitieuses dont notre planète et notre pays ont besoin en matière de protection de l’environnement et de changement de modèle énergétique ?
Il faut garder la tête