La conférence environnementale va aborder ce week-end les questions de la transition énergétique, de la biodiversité, de la fiscalité écologique et de l’impact des pratiques sur l’environnement et sur la santé. Contexte économique oblige, les premiers pas de la transition écologique de la société doivent se faire en traquant les mesures inutiles, coûteuses et nuisibles à l’environnement. C’est le cas des agrocarburants pour lesquels la France va dépenser près de 200 millions d’euros en 2012. Ceux-ci sont issus de la culture de canne à sucre, de betteraves, de céréales, du colza, du soja ou encore du tournesol. A partir de ces biomasses, on produit de l’éthanol ou du biodiesel utilisés en carburant pour les voitures.
La France soutient leur développement depuis 2005. Initialement, le développement des agrocarburants devait nous permettre de gagner en indépendance énergétique, de faire un carburant écologique à impact zéro carbone. En réalité, il s’agissait surtout d’offrir de nouveaux marchés aux gros producteurs, alors que les prix des matières premières chutaient sur les marchés financiers. Répondant à la pression des lobbies, la France et l’Allemagne ont poussé l’Europe à voter une directive imposant l’obligation d’incorporer 10% d’agrocarburants dans le carburant classique d’ici à 2020. La France est même allée encore plus loin en se fixant cet objectif dès 2015, ce qui l’oblige à importer plus de 30% des agrocarburants que nous utilisons.
Aujourd’hui, nos voitures roulent