On le sait, les études le répètent et pourtant nul ne semble vouloir l’entendre, comme si cette réalité était trop difficile à conjuguer avec notre mode de vie : la pollution automobile tue, et le moteur diesel est parmi les premiers accusés. Pour les ONG qui participent, aujourd’hui et demain, à la conférence environnementale organisée par le gouvernement, voilà un dossier emblématique qui montre à quel point les enjeux économiques, environnementaux et de santé publique sont indissociables.
Le sujet est aussi au cœur des préoccupations des Français si l'on en croit le sondage Ifop réalisé pour le WWF (Fonds mondial pour la nature) et le Rassemblement pour la planète, une fédération d'ONG écologistes. Parmi les cinq thématiques des tables rondes de la conférence (énergie, biodiversité, santé-environnement, gouvernance, fiscalité écologique), les liens entre santé et environnement sont en effet «la priorité» de 52% des personnes interrogées, dont 63% pour les femmes et 41% pour les hommes. «Tout le monde voit bien que le nombre de cancers et de maladies respiratoires explose, estime Serge Orru, le directeur général du WWF France. On ne peut pas vivre en bonne santé sur une planète malade.»
Emblématique, le dossier du diesel l’est aussi parce qu’il résume à lui seul l’équation délicate devant laquelle se trouve le gouvernement : comment répondre à l’urgence écologique et sanitaire dans un contexte de crise industrielle et économique ? Comment conjuguer