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Libération
Récit

Une conférence hantée par le «Grenelle»

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Les ONG, déçues par les suites de 2007, attendent des décisions symboliques fortes.
Delphine Batho à l'Elysée le 13 juin 2012. (Photo Martin Bureau. AFP)
publié le 13 septembre 2012 à 22h26

«lI n'y a pas de tabou, tous les sujets peuvent être abordés» : la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, l'a garanti. La conférence environnementale qui s'ouvre ce matin à Paris comporte cinq tables rondes thématiques - énergie, biodiversité, santé-environnement, fiscalité et gouvernance (lire page suivante) -, mais aucun sujet n'est interdit. En bref, on peut évoquer les questions qui fâchent comme l'exploitation des gaz de schiste, même si Delphine Batho l'a répété mercredi :«la fracturation hydraulique restera interdite» et «nulle part au monde on n'a fait la démonstration qu'une autre technologie était possible». «Ce ne sera pas comme lors du Grenelle, où il était interdit de parler du nucléaire et de la chasse», souligne-t-on au cabinet de la ministre.

«Agenda et budgets». Ouverte par François Hollande, la conférence environnementale est calquée sur la conférence sociale qui s'est tenue en juillet. Les débats se tiendront aujourd'hui et demain matin au Conseil économique, social et environnemental et le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, conclura les travaux samedi. Autour de la table : les représentants du gouvernement, les ONG environnementalistes, les syndicats, les employeurs, les collectivités locales et les parlementaires. Au total, plus de 300 personnes.

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