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La fermeture de Fessenheim, «un pas en avant mais beaucoup trop petit»

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L'ONG Stop Fessenheim se félicite de la décision annoncée ce matin par François Hollande, mais juge son échéance trop lointaine.
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publié le 14 septembre 2012 à 14h21
(mis à jour le 14 septembre 2012 à 15h01)

La fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim «va dans le bon sens» mais l'échéance de fin 2016 est trop tardive, ont estimé vendredi des associations antinucléaires alsaciennes, alors que des élus de droite dénoncent une décision «politique».

«Cela va dans le bon sens, c'est un pas en avant mais il est beaucoup trop petit», a commenté André Hatz, de l'association Stop Fessenheim, alors qu'«on estime à plus de 130 millions d'euros les travaux exigés par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour mettre la centrale aux normes à l'échéance de juin 2013». «On ne va pas pas faire de l'acharnement thérapeutique, cela ne sert plus à rien», a-t-il affirmé. «S'il (le chef de l'Etat) avait dit fin 2013, on aurait compris, mais fin 2016 c'est incompréhensible», a ajouté André Hatz, redoutant que François Hollande «se rétracte une fois qu'EDF dira "avec tout l'argent injecté, on ne va quand même pas fermer cette centrale"».

Jean-Marc Rettig, membre du Comité pour la sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin (CSFR), a rappelé que la doyenne des centrales françaises était construite dans une zone sismique et qu'un accident «peut arriver chaque jour». «Il faut une fermeture le plus tôt possible, dès 2012 plutôt que fin 2016, et dans de bonnes conditions», a-t-il ajouté. Jean-Marc Rettig a demandé la création rapide d'un comité de pilotage rassemblant notamment Etat,