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Libération
TRIBUNE

Mais oui, le nucléaire a de l’avenir !

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par Francis Sorin, Directeur du Pôle information de la Société française d’énergie nucléaire (Sfen)
publié le 30 septembre 2012 à 19h07

En confirmant devant la Conférence environnementale, le 14 septembre, l’objectif de réduire à relativement court terme la part du nucléaire dans la production nationale d’électricité, François Hollande a bien entendu rasséréné ses alliés verts. Mais il a conforté les doutes et les inquiétudes de nombre de responsables politiques et d’économistes de toutes tendances : ceux-ci mesurent fort bien, en effet, alors que la crise s’enracine, l’impact négatif qu’une telle stratégie de «détricotage» du nucléaire pourrait avoir sur la situation du pays.

En soulignant fin août l'«exceptionnelle gravité» de la crise, le Président avait pointé les quelques problèmes fondamentaux auxquels le gouvernement doit s'atteler prioritairement pour conduire le «redressement» de l'économie. Il est remarquable de constater à quel point le nucléaire est capable d'apporter des réponses directes particulièrement bénéfiques à chacun de ces grands problèmes dont dépend l'évolution du pays.

Au problème du pouvoir d'achat le nucléaire peut répondre en offrant aux Français une électricité bon marché, un tiers moins chère que la moyenne européenne.

Au problème de la compétitivité de notre économie, le nucléaire peut répondre en permettant aux entreprises, et notamment aux «électrointensifs», de fonctionner avec un courant aux tarifs bas, ce qui concourt au resserrement des coûts de production.

Face à la désindustrialisation qui ronge l'économie français