Certes, la Conférence mondiale des Nations unies sur le développement durable «Rio + 20» (1) a échoué à poser les bases d'une nouvelle gouvernance mondiale du développement durable. Certes, l'impact des activités humaines sur l'environnement se fait sentir de plus en plus fortement. Du fait du réchauffement climatique, la glace qui recouvre l'Arctique a déjà diminué de 47 % par rapport à son volume d'il y a 30 ans. Et d'ici «2015 ou 2020, elle pourrait avoir totalement disparu», souligne le photographe et défenseur de l'environnement Sebastian Copeland, invité d'honneur de la Global conférence, forum international pour un développement durable qui s'est tenu du 24 au 26 septembre à Evian (Haute-Savoie).
Espoirs. Pourtant, les organisateurs de cette manifestation, comme certains des intervenants, ont souligné les raisons d'espérer en la capacité de l'humanité à «co-construire» des solutions. Jérôme Bindé, écrivain et membre du club de Rome (2), a ainsi souligné la «résilience de l'espèce humaine», la «vitalité des ONG au moment où la société paraît se dissoudre du fait de la mondialisation» ou le «réveil des collectivités locales et territoriales».
Ce réveil de la société civile se produit même dans des pays autoritaires comme la Chine, dont les dirigeants refusent de limiter les émissions de gaz à effet de serre pour ne pas pénaliser la croissance.
Bettina Laville, avocate et présidente du comité d'orientation des Ateliers de