Tout, aujourd’hui, milite en faveur d’une transition énergétique : l’urgence de la crise climatique, les questions liées à la poursuite du nucléaire, notre dépendance grandissante aux énergies fossiles (61 milliards d’euros en 2011, soit 32% d’augmentation par rapport à 2010), les opportunités offertes par les économies d’énergie… Trop centralisé, notre système énergétique ne semble plus adapté aux enjeux de notre temps. Quelle place doivent prendre les collectivités dans ce dossier? Une table ronde réunissant Marion Richard, chargée de mission climat et territoires du Réseau Action Climat, François Loos, président de l’Ademe, Arnaud Chaperon, directeur prospective, relations institutionnelles et communication chez Total et Marc Théry, chargé de mission énergie à la communauté de communes du Mené (Côtes-d’Armor) tente de répondre à ces questions.
La Conférence environnementale a mis l’accent sur la nécessité d’une transition énergétique. Comment la définir ?
(photo DR) : La transition énergétique s’appuie sur
trois piliers : la sobriété, l’efficacité et la substitution, à savoir une production d’énergie d’origine renouvelable sans recourir aux stocks d’énergie fossile ou fissile.
François Loos : Aujourd'hui, on se rend compte que lorsque l'on veut agir, on agit forcément par un de ces trois piliers.
Arnaud Chaperon : En plus de tous ceux qui ont été cités, je dirais que le premier pilier, c'est d'abord d'amener l'énergie au client. Donc, durant un certain temps, de continuer à aller chercher les énergies qui satisfont les clients, dont le pétrole, le gaz e