Menu
Libération
Analyse

Conflits déterrés dans les agences de sécurité

Article réservé aux abonnés
Un rapport pointe des dysfonctionnements dans plusieurs organismes européens, notamment l’Efsa, en première ligne sur l’affaire du maïs transgénique NK603.
publié le 12 octobre 2012 à 22h16

Les conflits d'intérêts gangrènent-ils les agences de sécurité européennes ? Au moment où une étude sur la toxicité d'un maïs transgénique relance le débat sur la validité de l'expertise scientifique, la Cour des comptes européenne se penche sur la politique de gestion des conflits d'intérêts de quatre agences européennes. Basé sur une enquête menée en 2011, le rapport est accablant : qu'il s'agisse de l'Agence de sécurité aérienne, de l'Agence des produits chimiques ou de celles de la sécurité des aliments et du médicament, «aucune des agences auditées ne gérait les situations de conflit d'intérêts de manière appropriée».

Ces structures, dont la mission est de rendre des avis scientifiques et d’accorder diverses autorisations, emploient des experts reconnus dans leur domaine de compétences. Problème : comment s’assurer que ces personnes n’ont pas été consultées, missionnées ou employées, au cours de leur carrière, par les entreprises qui sollicitent des autorisations de la part de ces mêmes agences ?

Parmi les quatre auditées, la pire de toutes est l’Agence européenne de sécurité aérienne, qui ne dispose d’aucune politique relative aux conflits d’intérêts. A l’Agence européenne des produits chimiques (AEPC), les experts doivent déclarer d’éventuels conflits d’intérêts avec d’anciens employeurs, mais leurs déclarations sont conservées dans des enveloppées scellées, dont personne ne voit le contenu…

Démission. Aucune de ces agences ne dispose, en réalit