Le 19 septembre, le professeur Gilles-Eric Séralini a lancé un pavé dans la mare des OGM en publiant une étude dans une revue de toxicologie Food & Chemical Toxicology. Durant vingt-quatre mois, l'équipe du chercheur a nourri des rats à partir de maïs OGM NK-603. D'après leurs conclusions, les rats nourris au maïs transgénique ont développé cinq fois plus de tumeurs que les rats témoins. Depuis la publication, les critiques fusent : la méthodologie de l'équipe de l'université de Caen serait mauvaise et les intentions clairement militantes. L'Autorité européenne de sécurité sanitaire a retoqué l'étude, la jugeant insuffisante. Le Haut Conseil des biotechnologies et l'Anses ont été saisis par les ministres de l'Ecologie et de l'Agriculture. Quarante chercheurs ont publié une tribune dans l'hebdomadaire Marianne, tandis que Séralini était auditionné cette semaine à l'Assemblée nationale. Il répond ici aux attaques dont il est l'objet.
Depuis sa parution, votre étude est très controversée, notamment sur sa méthodologie. Que répondez-vous à toutes ces attaques ?
Ce qui est extraordinaire, c’est de voir que la polémique part de ces mêmes personnes qui ont demandé et autorisé la mise sur le marché du maïs OGM NK-603 et du Roundup. On nous reproche d’avoir utilisé une souche de rats s