Etat de siège, hier matin, à Notre-Dame-des-Landes, où doit être construit le nouvel aéroport de la ville de Nantes. Les autorités n’ont pas lésiné sur les moyens pour une spectaculaire opération d’évacuation des terrains et des maisons occupés par les opposants au projet. Plus de 500 gendarmes et CRS, ainsi que deux hélicoptères et d’importants moyens techniques ont convergé dès l’aube vers la zone, afin d’en déloger 150 «squatteurs». L’opération «concerne sept occupations illégales sur des espaces bâtis et quatre zones d’occupation illégales non bâties», selon la préfecture de Loire-Atlantique, mais aucun des habitants présents «légalement sur le site avant la date de déclaration d’utilité publique du projet en 2008 et concernés par une procédure d’expropriation, dont l’exécution n’est pas d’actualité». Depuis plus de trois ans, une centaine de militants hostiles au projet se sont installés sur place et occupent les habitations qui ont été rachetées par le groupe Vinci, le constructeur et opérateur du futur aéroport. L’évacuation faisait suite à une expulsion d’une quinzaine de personnes, le 9 octobre, dans une commune proche.
Impact. Les travaux préparatoires à la construction de l'aéroport doivent commencer avant la fin de l'année. Le projet, pensé dans les années 70, repoussé par les mobilisations populaires depuis autant d'années, mais défendu par Jean-Marc Ayrault lorsqu'il était maire de Nantes et président de Nantes