Ce matin, la revue Nature alimente le rêve d'une colonisation de la galaxie par une espèce humaine traversant l'espace interstellaire. Une équipe helvético-franco-portugaise (1) y annonce que la première étape de cet hypothétique voyage pourrait être… la plus proche des étoiles.
Dans la constellation du Centaure, Alpha Centauri comporte trois étoiles, deux similaires à notre Soleil et une naine rouge. Elles sont à 4,3 années-lumière de nous, un saut de puce à l’échelle cosmique. C’est autour d’Alpha Centauri B, la moins brillante des deux étoiles semblables à notre Soleil, que l’équipe de Michel Mayor, de l’université de Genève, a déniché une planète.
Même si elle est «probablement rocheuse et de la taille de la Terre», explique Xavier Dumusque, le premier auteur de l'article, elle n'a rien d'hospitalier. Orbitant en moins de quatre jours terrestres autour de son étoile, elle en est si proche (environ 6 millions de km contre 150 millions pour la Terre) que la roche de sa surface est à plusieurs centaines de degrés peut-être en fusion. En outre, elle présente toujours la même face à son étoile. Mais, précise le jeune chercheur (il passe sa thèse dans quelques mois nanti de cette gloire précoce), cette planète a «de fortes chances de n'être pas seule, comme le montrent les statistiques sur les plus de 750 exoplanètes confirmées détectées depuis 1995», lorsque Michel Mayor ouvrit le compteur des traqueurs de planètes.
Un Mouvement infime.