Hyderabad ne restera pas dans les mémoires : au terme de deux semaines de discussions, les 180 pays réunis dans cette ville indienne pour la conférence des Nations unies sur la diversité biologique devraient se quitter sur un accord a minima. Au mieux… Hier soir, la question centrale - celle des financements en faveur de la protection de la nature -, à laquelle sont suspendues toutes les autres décisions, était toujours âprement discutée. «S'il n'y avait pas d'accord sur les financements, ce serait au pire la mort des objectifs de sauvegarde de la biodiversité définis lors de la conférence de Nagoya en 2010 et, au mieux, deux années de perdues»,s'inquiétait Sandrine Bélier, députée européenne (Europe Ecologie-les Verts).
«Le texte de l'accord prévoit un doublement d'ici à 2015 des flux publics et privés consacrés par les pays du Nord aux mesures de protection de la nature dans les pays en développement, par rapport à une moyenne annuelle de ces flux sur la période 2006-2010», expliquait hier Romain Pirard, économiste de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). Il est très difficile d'évaluer ces flux : à la louche, on estime les financements publics et de mécénat internationaux à près de 10 milliards de dollars (7,6 milliards d'euros) par an. «Mais les Etats n'ont pas fait leur travail : les pays du Nord devaient mettre en place un système d'évaluation de ces flux financiers et les pays en voie de développement devaie