Quinze jours après le début des expulsions et des affrontements entre forces de l'ordre et opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), Cécile Duflot, ministre du Logement et ex-responsable d'Europe Ecologie-les Verts, a fini par réagir. Mardi, sur RTL, elle a évoqué «un désaccord, ancien et acté» avec le Premier ministre, et a déploré «la répression» policière. «Des propos irresponsables», tacle le président (PS) de la région Pays-de-la-Loire, Jacques Auxiette, qui appelle à la mise en œuvre des décisions de justice.
Comment pouvez-vous affirmer que le projet ne peut plus être abandonné ?
Contrairement à ce que laissent croire certains opposants, la décision du Conseil d’Etat de juillet a mis fin à tous les recours sur la création de l’aéroport. La déclaration d’utilité publique date de 2008, et les procédures juridiques qui demeurent ne concernent plus que l’application de la loi sur l’eau ou les expropriations. Je précise que 88% des 1 239 hectares nécessaires ont été acquis à l’amiable. D’ailleurs, c’est bien parce que plus aucune action en justice ne peut remettre en cause la réalisation du projet, que seule une décision politique pourrait changer la donne, que les opposants ciblent désormais Jean-Marc Ayrault.
Mais n’est-ce pas «le» projet de l’ancien député-maire de Nantes Jean-Marc Ayrault ?
Faire du Premier ministre le seul responsable du projet, c’est scandaleux ! Le Syndicat aéroportuaire, que je préside, regroupe les 22 collectivités concernées, dont les régions Bretagne et Pays-de-la-Loire, les départements de Loire-Atlantique, de Vendée, du Maine-et-Loire, les