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Libération

Les Français changent leur rapport au véhicule

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Covoiturage, autopartage : les nouveaux usages s’installent.
publié le 2 novembre 2012 à 23h46

L'industrie automobile ne subit pas seulement les effets de la crise, elle est aussi victime de la fin du XXe siècle, celui qui érigeait la bagnole en symbole absolu de la liberté individuelle. Désormais, dans bien des cas, celle-ci apparaît comme un boulet, voire comme une punition.

Retards. «Dans le monde occidental, le marché de l'automobile va décroître, c'est inéluctable, affirme Ludovic Bu, auteur d'un ouvrage sur la question (1). L'attachement à la voiture et le besoin d'en posséder une sont en train de s'estomper, y compris dans le monde rural, où beaucoup de jeunes aimeraient s'en passer s'ils le pouvaient.» Les comportements changent, au ralenti, certes, mais sûrement. D'après le baromètre annuel de la mobilité durable de l'assureur Macif, 58% des Français refusent toujours en 2012 de changer leurs habitudes en matière de déplacements. Mais ils étaient 75% en 2011… Les deux tiers des possesseurs de voiture sont même prêts à y renoncer du fait des retards pris dans les embouteillages (ceux-ci coûtent 1% du PIB européen) et des coûts trop élevés engendrés par son utilisation (environ 5 000 euros de frais annuels incluant l'essence, l'assurance, le stationnement, le péage ou les réparations).

Les Français sont aussi plus nombreux à vouloir changer leur rapport à la sacro-sainte voiture, parce qu’il existe désormais un tas d’alternatives : covoiturage, vélo ou autopartage, location sur mesure… Environ 91% des Français ont ent