Au menu du sommet bilatéral qui réunit aujourd’hui à Lyon François Hollande et Mario Monti : le projet de ligne à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin, que les chefs d’Etat français et italien entendent mettre enfin sur les rails, avec l’aide d’une subvention européenne. Lancé en 1991, ce gigantesque projet aux allures de serpent de terre prévoit à l’horizon 2025 une nouvelle ligne ferroviaire mixte : fret, avec une capacité de plus de 40 millions de tonnes, et voyageurs, pour mettre Milan à quatre heures de Paris. Il nécessite 200 km de voies nouvelles et le percement du plus long tunnel d’Europe pour franchir les Alpes : 57 km entre Saint-Jean-de-Maurienne et Suse.
«Lobbyistes». Mais tout comme le projet de nouvel aéroport de Nantes (Loire-Atlantique), la LGV Lyon-Turin suscite désormais une large contestation de part et d'autre des Alpes. Une manifestation des opposants à cet autre projet «inutile et ruineux» est prévue ce matin à Lyon. Après Notre-Dame-des-Landes, un nouveau «kyste» de résistance, pour reprendre l'expression chère à Manuel Valls?
En tout cas, les forces de l'ordre, renforcées à la frontière, ont bloqué samedi à Modane une quinzaine d'Italiens qui venaient assister à l'«avant-sommet» organisé à Lyon. Deux journées de débats pour faire entendre une parole, «confisquée», selon la Coordination des opposants au Lyon-Turin, «par une assemblée de lobbyistes». Les représentants d'une centaine d'associations, mais aussi des él