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Récit

Ligne Lyon-Turin, attention au départ

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François Hollande et Mario Monti ont confirmé, hier, leur accord pour la construction de la liaison à grande vitesse. Les opposants restent mobilisés.
François Hollande et Mario Monti à Rome le 4 septembre 2012. (Photo Alessandro Bianchi. Reuters)
publié le 3 décembre 2012 à 22h26

Sans surprise, François Hollande et Mario Monti ont exprimé, hier, leur soutien au projet de ligne grande vitesse (LGV) Lyon-Turin. Réunis à Lyon pour un sommet bilatéral, les chefs d’Etat ont confirmé que l’accord signé le 30 janvier serait présenté prochainement devant leur Parlement respectif pour ratification. Tandis qu’une manifestation des opposants français et italiens était étroitement contrôlée par les forces de l’ordre, ils ont aussi validé une déclaration commune pour booster la construction du tunnel transalpin nécessaire à cette liaison qui combine fret et passagers. Cinquante-sept kilomètres entre Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) et Suse (Piémont), dont la réalisation devrait coûter 8,5 milliards d’euros. Selon la Transalpine, le lobby pro- LGV présidé par Franck Riboud, PDG de Danone, le tunnel devrait être financé à hauteur de 40% par l’Union européenne, l’Italie apportant 2,9 milliards d’euros et la France 2,2 milliards d’euros.

Camions. Mais, hier, aucune confirmation n'a été apportée par les chefs d'Etat. Et pour cause : le sommet européen consacré au budget de l'UE pour 2014-2020 s'est terminé sur un constat d'échec, et les Vingt-Sept ne se retrouveront que début 2013.

Samedi, à l'avant-sommet organisé à Lyon par les opposants, l'assistant de l'eurodéputé vert François Alfonsi, avait affirmé que le montage financier n'était «pas acquis», et que la baisse du budget européen affectait celui des lignes dites «connecting Europe» d'envi