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Libération
Décryptage

ArcelorMittal jette un froid en Belgique

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publié le 24 janvier 2013 à 22h36

Stupeur hier en Belgique : le numéro 1 mondial de l’acier a annoncé la fermeture de plusieurs lignes de froid du site de Liège (ex-Cockerill) : 1 300 emplois sont menacés, plus de la moitié des effectifs.

Qu’est-ce qui est en jeu ?

La fermeture définitive de six installations de transformation et de finition de l’acier, dites «phases à froid» : un laminoir à chaud, un laminage à froid, deux lignes de galvanisation et deux d’électrozingage. Visés : près des deux tiers des salariés «du froid», et des milliers d’emplois indirects.

Après cette énième restructuration, beaucoup craignent la liquidation pure et simple de la sidérurgie dans la région. ArcelorMittal avait déjà décrété, en 2011, l’arrêt de la phase à chaud du site, mettant sur le carreau 795 travailleurs. Il restera donc environ 800 métallos sur le site. Six fois moins qu’en 2005. Cinquante fois moins qu’au début des années 70, avant le choc pétrolier !

Est-ce un revirement ?

Un reniement total. ArcelorMittal a beau arguer de la détérioration du marché de l’acier (de 9% en Europe en 2012), il s’était engagé, le 4 décembre, à investir 138 millions d’euros dans la filière. D’où la colère des syndicats, qui réclament, à l’instar des métallos de Florange en France, une nationalisation du site de Liège.

Et la réaction politique ?

Les politiques belges, PS en tête, hurlent «à la trahison» et dénoncent «l'attitude méprisante et hypocrite de Mittal». Le Premier min