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Rouen : les autorités mettent leur nez dans les odeurs

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Gaz . Alors que les émanations sont en passe d’être maîtrisées, l’entreprise Lubrizol a appelé Veolia en renfort pour la dépollution.
publié le 24 janvier 2013 à 21h56

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ntre Rouen et Paris, ça ne sent plus la boule puante. Et la pollution, dans la nuit de lundi à mardi, par un cocktail de gaz de la famille mercaptan, émanant de l'entreprise Lubrizol, semble en voie d'être neutralisée. Après une première tranche de 12 tonnes traitées mercredi, une deuxième tranche équivalente de produits contenant le composé soufré à l'odeur nauséabonde devait être achevée hier soir, selon le préfet de Seine-Maritime, Pierre-Henry Maccioni. Quant à la troisième et dernière tranche de 12 tonnes de produits ? «A l'heure où je vous parle, il n'y a pas d'incident de parcours. Le processus se déroule normalement, a éludé le préfet. Je ne donne pas de délai. On en parlera quand ce sera terminé.»

Cheminée. Le mercaptan s'est formé lors d'une réaction chimique «inattendue», a expliqué la direction de Lubrizol, alors qu'un additif pour lubrifiants était en cours de fabrication dans ce bac. Les opérations de neutralisation consistent à transférer le contenu du bac d'où s'échappe le mercaptan vers un autre bac contenant une solution sodée. Le PDG de Veolia, Antoine Frérot, dont le groupe a été appelé à la rescousse, estime qu'il s'agit d'une pollution «très difficile à traiter et complexe». Le patron de la division propreté du groupe, Jérôme Lecomte, assure, quant à lui, que Veolia allait traiter et incinérer le produit de la réaction chimique.

La concentration de mercaptan à la sortie de la cheminée, qui était de 80