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Libération

La FNSEA récolte dans les poches des autres

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Justice . A Toulouse, un procès a dévoilé un système de cotisations forcées mis en place par le syndicat.
publié le 28 janvier 2013 à 22h16

La FNSEA, géant syndical du monde agricole, peut continuer à prélever des cotisations… auprès des adhérents des autres syndicats (Confédération paysanne ou Coordination rurale). Les dirigeants de deux coopératives et de trois associations satellites de la FNSEA sont ainsi sortis du TGI de Toulouse, hier, relaxés du motif de «discrimination syndicale». Pour l'avocat du syndicat majoritaire, interrogé sur cette forme de syndicalisation obligatoire, «le mécanisme est donc légal, c'est tout…»

Opaque. C'est tout de même un premier coin enfoncé dans le très opaque monde paysan, bâti après-guerre sur la cogestion entre la FNSEA et l'Etat. «Il aura fallu trente ans de lutte pour qu'une enquête de justice révèle enfin ce que le politique s'est toujours refusé à faire», se réjouissait José Bové à l'issue de l'audience, en novembre. Le député européen et cofondateur de la Confédération paysanne voyait alors se profiler «la fin d'un système agricole hors d'âge fondé sur le principe du syndicat unique». Qualifié en tout cas de «critiquable» par le tribunal, mais donc autorisé à se poursuivre, ce système de financement de la FNSEA est dévoilé.

Dans le viseur des plaignants (Confédération paysanne et Coordination rurale), la Toulousaine des céréales et la Coopéval, coopératives servant de pompes à finances à la FNSEA par le biais de l'Association générale des producteurs de maïs (AGPM), de celle des producteurs de blé (AGPB) et la