Déferlante de bon sens au Parlement européen pour harponner la surpêche. 502 des 754 eurodéputés ont adopté mercredi une politique commune de la pêche (PCP) durable. Cela semble anecdotique, mais c’est en réalité un vote historique qui s’est déroulé à Strasbourg.
«Pour faire simple, les deux tiers des députés européens de tous bords ont voté la fin de la surpêche pratiquée par l'UE depuis les années 80, le tout en fixant des objectifs ambitieux, à court terme, pour la reconstitution des stocks de poissons», explique Stéphan Beaucher, de l'ONG Océan 2012. L'écologiste, habitué des institutions européennes dont il arpente les couloirs sans relâche pour combattre les effets dévastateurs de la surpêche, a enfin l'impression que le dossier avance.
«Débarquement». Pour la première fois depuis la création de la PCP en 1983, et en vertu du traité de Lisbonne, le Parlement européen va enfin exercer son rôle de colégislateur sur la politique commune de la pêche, ce qui signifie que les eurodéputés ont désormais la possibilité d'orienter la gestion de cette activité. «Les élus du peuple européen ont enfin leur mot à dire. Et ce mot, c'est qu'il faut arrêter de vider les océans de leurs poissons», se réjouit Hélène Bourges, chargée de campagne océans chez Greenpeace. Durant ses trente ans d'existence, de l'avis des scientifiques et des écologistes, la PCP n'a pas suffisamment protégé la ressource. Pour preuve : selon la Commission européenne, 54% des sto