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Plats surgelés, chevauchée d’affaires

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Scandale . Deux usines britanniques sont aussi soupçonnées d’avoir fourni de la viande équine.
Une boîte de lasagne «au cheval» vendue en Angleterre (Photo Chris Helgren. Reuters)
publié le 12 février 2013 à 21h26

L'affaire des plats surgelés à la viande de cheval poursuit son indigeste galop à travers l'espace européen. Au Royaume-Uni, la police a perquisitionné hier dans deux usines, l'une en Angleterre, l'autre au pays de Galles, soupçonnées d'avoir fourni elles aussi de la viande de cheval. «L'Agence de sécurité sanitaire [FSA] a suspendu l'activité des deux usines […], saisi toute la viande trouvée ainsi que des documents administratifs, dont les listes de clients des deux entreprises», selon un communiqué. L'agence attend les résultats, en fin de semaine, des analyses qui détermineront la présence ou non de phénylbutazone, un médicament antidouleur utilisé pour les chevaux.

En France, une enquête préliminaire a été ouverte à Paris pour «tromperie», alors que tout le monde attend les résultats des investigations de la répression des fraudes, ce soir ou demain matin. Hier, l'enseigne de surgelés Picard a retiré de ses congélateurs lasagnes et chili con carne dans lesquels du cheval a été détecté. Par précaution, le groupe suisse Coop a enlevé un plat fabriqué par la société française Comigel.

En Roumanie, la police enquête sur les deux abattoirs concernés - Carmolimp, à côté de Brasov, et Doly-com, basé près de Roma -, lesquels affirment n'avoir jamais expédié de «viande de bœuf hachée». Craignant des retombées dévastatrices pour son activité, l'abattoir Doly-com a ouvert ses portes. Son directeur, Iulian Cazacut, l'affirme haut et fort : «Nous avons v