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Libération

Un toit s'écroule sur le chantier de Tchernobyl

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Près de 80 personnes évacuées «par précaution». Mais le niveau de radioactivité reste en-dessous des seuils d'alerte.
Le sarcophage destiné à recouvrir le réacteur accidenté de Tchernobyl, en construction à proximité en novembre 2012. (Photo Anatolii Stepanov. Reuters)
publié le 13 février 2013 à 18h28
(mis à jour le 13 février 2013 à 18h36)

A quelques semaines de l'«anniversaire» de Fukushima, Tchernobyl se rappelle à nous. Mardi après-midi, une partie du toit du bâtiment annexe au sarcophage existant s'est écroulée sous le poids de la neige et du vent. Près de 80 personnes ont été évacuées, «par précaution», selon Bouygues construction qui a contrôlé l'ensemble des collaborateurs présents. La contamination relevée sur place reste en-dessous des seuils d'alerte.

Le Chernobyl Nuclear Power Plant (ChNPP), qui opère la centrale, va établir un état des lieux des dégâts pour juger de la stabilité du bâtiment encore debout. Que l’on se rassure, le bâtiment en question n’est qu’une sorte de garage situé à 150 mètres du sarcophage de plomb érigé en 1986, juste après l’explosion du réacteur 4, et où l’on est en train d'élever la fameuse arche qui devra recouvrir le sarcophage connu pour ses fuites.

Un sarcophage au-dessus du sarcophage

La saga de ce sarcophage devant recouvrir le sarcophage touchera peut-être à sa fin en 2015. Depuis le milieu des années 90, la Banque européenne de reconstruction et développement tente de faire coffrer le sarcophage d’origine, un amas de plomb, sable, bore, etc. à l'étanchéité toute relative. C’est le consortium Novarka (Bouygues et Vinci) qui a obtenu le marché pour construire la nouvelle enceinte de confinement. Elle se présente sous la forme d’une arche haute de 210 mètres, mesurant 105 mètres de long et lourde de 1 8000 tonnes. Fondée sur deux longrines en béton, l’arche sera assemblée à l’ouest du réacteur accid