La commémoration de la catastrophe de Fukushima n’a pas été épargnée par une polémique qui n’aide guère à se faire une idée sur les conséquences sanitaires de la crise. Dans un rapport publié fin février, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) affirme que l’accident nucléaire va provoquer une relative hausse du risque de cancer dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale. La probabilité de contracter une tumeur de la thyroïde passerait de 0,75% à 1,25% chez une femme exposée à l’âge d’un an dans la zone la plus touchée, soit un accroissement de 70%. L’OMS évoque aussi une hausse du risque de tumeur du sein de 6% pour les femmes nées dans la région. Chez les hommes exposés très jeunes, la probabilité d’être atteint d’une leucémie progresserait de 7%.
L'OMS s'est retrouvée sous le feu croisé du gouvernement japonais et de Greenpeace. Le ministère de l'Environnement a fustigé les «calculs de l'OMS basés sur l'hypothèse que les gens ont continué de vivre dans cette zone et de manger de la nourriture interdite», a indiqué un responsable du ministère à l'AFP. Avant de rappeler que les experts étaient toujours «divisés sur la manière de calculer l'impact d'une exposition à long terme à de faibles doses radioactives». Ce qui demeure en effet une des grandes inconnues. De son côté, Greenpeace a jugé que le rapport sous-estimait «honteusement l'impact des premières radiations sur les personnes présentes à l'intérieur de la zone d'évacuation d'un rayon