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Libération

Bruxelles cherche à doubler Paris

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La Commission et les eurodéputés accélèrent l’examen du dossier en vue d’un probable contentieux.
publié le 13 mars 2013 à 22h26

Le Parlement européen devait examiner le dossier de Notre-Dame-des-Landes à la mi-avril. La France, interpellée par Bruxelles en janvier, avait dix semaines pour fourbir son argumentaire et démontrer que le projet ne contrevient pas au droit communautaire. Mais les députés européens ont décidé d’accélérer la procédure : c’est mercredi qu’ils auditionneront à Bruxelles les anti et les pro-aéroport, ainsi que des représentants du gouvernement. A condition que celui-ci réponde à l’invitation.

Ce sont les adversaires du projet qui ont décidé, fin 2012, de porter le dossier sur le terrain européen. Pour alerter rapidement le Parlement, ils ont saisi sa Commission des pétitions. Selon les trois collectifs d’opposants - élus (CéDpa), citoyens (Acipa) et associations membres de France Nature Environnement -, le projet de nouvel aéroport de Nantes viole plusieurs dispositions communautaires : la directive-cadre sur l’eau, la directive habitats et espèces protégées (26 espèces recensées), celle sur l’évaluation environnementale (il n’aurait pas été proposé de solution alternative et les études d’impact ont été réalisées par les services de l’Etat, qui est donc à la fois juge et partie). La compensation des zones humides détruites serait aussi notoirement insuffisante.

Bonne surprise. Reçus le 19 février par la Direction générale de l'environnement de la Commission européenne, avec l'eurodéputée Europe Ecologie-les Verts Sandrine Bélier, qui est auss