A Tchernobyl puis à Fukushima, on les a appelés les «liquidateurs». Au péril de leur santé, ces hommes et ces femmes sont intervenus directement sur les lieux de l'accident nucléaire. Et si une telle catastrophe devait se produire en France, qui seraient les «liquidateurs» ? Qui serait chargé de monter en première ligne pour limiter les conséquences d'un grave accident ?
Les premiers à agir sont les personnels de l'exploitant du site nucléaire. «Ce sont eux qui connaissent le mieux les installations, qui savent rebrancher l'électricité, réinjecter les fluides», explique Bruno Verhaeghe, adjoint à la direction environnement et situation d'urgence de l'Agence de sûreté nucléaire (ASN). D'autres agents peuvent les assister. C'est un arrêté ministériel du 8 décembre 2005 qui établit cette possibilité.
«Il y a deux groupes d'intervenants», poursuit Bruno Verhaeghe. Le premier groupe, celui des «spécialistes de la crise», est le plus exposé aux radiations. Il se rend sur les lieux de l'accident afin de faire cesser le danger et vient en aide aux populations. On y trouve des sapeurs-pompiers «aptes à tenir un emploi dans la spécialité risques radiologiques», des équipes du SAMU «désignées par le ministre chargé de la santé», des équipes d'intervention de l'Institut de radiopr