«Pourquoi seulement Fessenheim ?» Greenpeace a désigné jeudi quatre autres centrales nucléaires à «fermer en priorité» après avoir analysé, pour les 19 sites français, leur vulnérabilité et les conséquences économiques potentielles d'un accident. Outre Fessenheim (Haut-Rhin), doyenne des centrales françaises promise à la fermeture d'ici fin 2016 par François Hollande, Greenpeace a inscrit sur sa liste noire les sites du Blayais (Gironde), du Bugey (Ain), de Gravelines (Nord) et du Tricastin (Drôme).
Jeudi matin, à l'aube, une dizaine de militants de Greenpeace ont déjoué la surveillance pour projeter sur la centrale de Fessenheim deux textes grâce à de puissants projecteurs. «Pourquoi seulement moi ?» pouvait-on lire durant une dizaine de minutes sur l'un des réacteurs de Fessenheim alors que la liste des centrales jugées dangereuses était projetée sur une piscine.
«Pour tenir sa promesse François Hollande doit acter la fermeture d'au moins vingt réacteurs à horizon 2020», souligne dans un communiqué Sophia Majnoni, chargée de campagne nucléaire pour Greenpeace, en référence à l'engagement du président de la République de baisser la part du nucléaire de 75 à 50% d'ici 2025 dans la production d'électricité. La fermeture de vingt réacteurs représentant une puissance totale de 18,1 gigawatts, soit environ 28% de la puissance du parc nucléaire français, qui compte en tout 58 réacteurs. «Fermer uniquement Fessenheim est une manœuvre politique