Des bougies, on n’est pas prêt d’arrêter d’en souffler, tant les conséquences d’un accident nucléaire sont sans fin. Tchernobyl aurait dû être un rappel à l’ordre pour l’humanité entière. Pourtant Fukushima a eu lieu et il est à craindre que les statistiques poussent le risque d’un autre accident majeur vers une probabilité certaine.
Une fois de plus, cet anniversaire nous rappelle pourquoi nous luttons contre le nucléaire. Tout d’abord pour honorer justement les centaines de milliers de liquidateurs qui se sont sacrifiés pour empêcher une contamination massive en Europe. Mais aussi pour les victimes qui n’auront d’autre choix que de vivre au milieu d’une catastrophe sanitaire et environnementale permanente.
Entre 6 et 7 millions de personnes vivent encore dans les 150 000 km2 de territoires contaminés au césium en Ukraine, en Biélorussie et en Russie. Victimes de l'irradiation lors de l'accident ou même victimes de la contamination interne par l'ingestion d'aliments cultivés dans ces territoires, 2,4 millions d'Ukrainiens (dont 428 000 enfants) souffrent de troubles liés à la catastrophe, selon les chiffres du ministère ukrainien de la santé. L'absence de démocratie en Ukraine comme en Biélorussie empêche tout devoir de vérité et de prise en charge médicale des victimes. Et l'histoire nucléaire de ces deux pays n'est pas étrangère au maintien de régimes autoritaires.
Aujourd’hui la sécurisation du site de Tchernobyl n’est pas achevée. Et quand les travaux seront fin