Décidément, la guerre du gaz de schiste est digne des meilleurs films à suspense. Et les victoires citoyennes semblent bien fragiles face au rouleau-compresseur de l’industrie. Cette semaine, un joli télescopage spatiotemporel de l’actualité en a magistralement donné la preuve, en France comme en Pologne.
Chez nous, la loi du 13 juillet 2011 interdisant le recours à la fracturation hydraulique pour extraire les hydrocarbures coincés dans la roche (qui interdit de facto toute exploration et exploitation, puisque c'est la seule disponible), a subi mercredi les assauts de la patronne du Medef Laurence Parisot. Puis, jeudi, ceux d'un rapport parlementaire ouvertement pro-gaz de schiste. Bref, les lobbys sont plus déterminés que jamais à entrer par la fenêtre alors qu'on leur a fermé la porte après des mois de mobilisation des populations locales. Et peu importe si les gaz et pétrole de schiste polluent le sol et l'eau, si leur impact sur le climat est calamiteux ou si leur intérêt économique commence lui-même à être contesté.
Malédiction du gaz de schiste
Hasard du calendrier, au même moment, dans la campa