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Libération
Récit

Pékin empoisonné à l'arsenic, cadmium et autre nickel

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Greenpeace publie un rapport accablant sur l’impact des émissions des 196 centrales électriques à charbon qui entourent la capitale chinoise.
Pic de pollution à Pékin, le 30 janvier 2013. (Photo Petar Kujundzic. Reuters)
publié le 18 juin 2013 à 12h09

L’impact de la pollution sur la santé est l’un des sujets qui inquiètent le plus les Chinois, surtout dans la capitale où l’indice de la qualité de l’air oscille très souvent depuis cet hiver entre «dangereux» et «très dangereux», allant même parfois jusqu’à entrer dans la catégorie «hors norme». Pourtant, si les autorités chinoises ont effectué des études pour évaluer l’accroissement de la mortalité engendré par l’atmosphère viciée, elles se sont jusqu’alors gardées de les rendre publiques.

Deux rapports récents émanants d'organismes américains et internationaux pallient cette grave lacune. La dernière étude en date, publiée le 18 juin, a été réalisée par l'ONG Greenpeace et des experts américains. Elle s'est concentrée sur l'impact des émissions des 196 centrales électriques à charbon qui entourent Pékin – à l'exclusion de toute autre source de pollution de l'air. Greenpeace estime que cette pollution a fait mourir prématurément près de 2000 habitants de Pékin en 2011, et environ 8000 autres dans la province du Hebei qui jouxte la capitale. L'air vicié par les particules d'arsenic, de cadmium et de nickel résultant de la calcination du charbon a en outre provoqué 11 000 cas d'asthme et 12 000 cas de bronchite. Cette étude n'a pas été facile à réaliser car les centrales chinoises ne rendent pas publiques leurs émissions de pollution. Beaucoup de